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8h30. Les enfants arrivent, accompagnées du papa ou de la maman. Des deux parfois.
Les parents ne cachent pas une certaine inquiétude, quant aux enfants, ils retrouvent leurs copains et leur seule préoccupation c'est de savoir s'ils vont être dans la même classe.
Car il y a sept 6èmes et pas tout le monde va se retrouver avec ses copains.
La directrice, Madame Camille Diaz est, elle, d'un calme olympien, recevant tout le monde avec amabilité mais sachant d'une voix à peine haussée, faire taire le chahut de tous ces enfants dont ce sont à la fois les retrouvailles et la découverte d'un nouvel établissement et d'une nouvelle façon de travailler.

Effectif complet

Elle nous dit sa satisfaction de cette nouvelle rentrée :
"Nous avons en tout 726 élèves, en comptant la classe SEGAP, secteur d'un enseignement spécialisé, dont le responsable est M Caron et une classe ULIS pour handicapés dont s'occupe Mme Benhalima.
Nous avons en tout sept 6èmes, sept 5èmes, huit 4èmes et sept 3èmes. l'effectif est au complet. Quant aux professeurs, nous n'avons eu que quelques mutations et Mme Patricia Guillemard est ma nouvelle adjointe.
Donc tout s'annonce sous les meilleurs auspices"
Cette matinée de mardi, donc, était dévolue aux 6ème car c'est une rentrée un peu délicate pour ces élèves qui vont se retrouver parmi les grands. Dès le midi, les demi-pensionnaires mangeaient seuls afin d'appréhender tout de suite le climat, de découvrir l'école et leurs nouveaux petits copains. L'après-midi devaient rentrer les 5èmes et le lendemain, les 4èmes et 3èmes.

Le respect des règles

Mme Diaz devait donc souhaiter la bienvenue à ces nouveaux élèves et leurs parents en étant fière d'annoncer la réussite de 82% de son effectif du brevet des collèges. Elle précisait aussi que le collège était une école exigeante et ambitieuse, qu'il fallait respecter quelques règles de courtoisie, de ponctualité, d'assiduité et que ces efforts, s'ils étaient suivis, seraient récompensés.
Elle devait préciser : "Les difficultés scolaires sont de notre ressort, le tout est d'être accompagné par les parents. J'ai à cœur que notre collège soit bien représenté dans notre ville"
C'est ainsi que Lorena, Joanna, Louane et Loane, Théo et Mattéo, Mathis, Océane, Enzo, Jade et tous ces "petits devenant grands" aux prénoms divers et variés, ont pris, avec l'un de leurs professeurs, la direction de leur classe et de leur première heure de cours... laissant les parents quelques peu désemparés dans la solitude de la cour sans élèves !

Joseph Mulé : le chemin de la liberté

Ému et amusé, Joseph Mulé, premier adjoint à la Mairie de Six-Fours, regardait venir tous ces enfants, garçons et filles, se souvenant de sa propre rentrée en 6ème :
"J'étais dans la Nièvre et j'entrais dans un CES assez vétuste à Bazoches, très loin de ce qu'est ce beau collège Reynier. J'avais évidemment l'appréhension de découvrir quelque chose de nouveau mais pour moi, c'était découvrir aussi un brin de liberté car, si bien sûr, mes parents m'avaient accompagné, je n'attendais qu'une chose : être au lendemain pour aller tout seul à l'école à pied. J'étais heureux de retrouver mes copains de classe car, de la primaire, nous arrivions tous au même lycée.
Pour moi, c'était aussi devenir grand, même si nous étions les plus petits parmi les grands ! Mais le premier jour, comme aujourd'hui, les 6èmes rentraient avant et l'école nous appartenait. C'est le lendemain que ça commençait à se compliquer !
Nous découvrions aussi une nouvelle façon de travailler avec des professeurs multiples et cela aussi, ça participait d'une certaine liberté puisqu'il y avait changement de classe et d'enseignants toutes les heures ou les deux heures.
Pour moi, vraiment, c'était le début de ma liberté et c'était très émoustillant !
A voir aujourd'hui ces enfants rentrer, ça me rappelle des souvenirs et en fait, tout cela n'a pas tellement changé !"

Mmes Guillemard et Diaz