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Le 24. novembre 2014 à 19h14

Six Fours Eco échos Stéphane Tomatis : « Je veux faire, et bien faire »

Stéphane Tomatis est un enfant du pays. A la tête de l'entreprise Tobati depuis 2007, il et aussi très impliqué dans l'univers du rugby et fait partie du XV de l'Hippocampe, le Club bruscain des vétérans du Rugby, et s'investit depuis l'âge de 10 ans dans le Rugby club Bruscain. Portrait d'un Six-Fournais 100% bruscain guidé avant tout par l'esprit de famille et l'envie d'entreprendre.

Dans le bureau de Stéphane Tomatis, petit clin d’œil, une affiche de l'entrepreneur Paul Ricard...

Dans le bureau de Stéphane Tomatis, petit clin d’œil, une affiche de l'entrepreneur Paul Ricard...

Une histoire de famille


Son père et sa mère Edouard et Jacqueline Tomatis avaient créé en 1977 la société Interstores. Alors jeune collégien, Stéphane travaillait déjà dans l'entreprise familiale durant les vacances scolaires : « Mon frère Edy et moi sommes passés par tous les étages de l'entreprise, l'été nous travaillions déjà à l'atelier et à la pose. Ce fut notre meilleure école ! » nous confie-t-il .
Stéphane savait qu'il arrêterait ses études à 18 ans, son BEP/CAP de comptabilité en poche, il quitte les bancs de l'école pour s'investir dans l'entreprise Interstores depuis le bas de l'échelle et occupera tous les postes sans rechigner. En 2007 il crée la société Tobati au travers de la franchise Batiman  spécialisée dans la menuiserie (fenêtres, volets, portails, dressings, placards...) et la cuisine sur mesure uniquement.

Se regrouper pour être plus fort


Mais aujourd'hui en désaccord avec le franchiseur, il reprend sa liberté, quitte la franchise et se regroupe aux côtés de 10 autres patrons ex-franchisés comme lui sous un groupement d'achats qui pèse la coquette somme de 45 millions d'euros d'achats. Une nouvelle synergie se crée, il en est convaincu : «  travailler seul et indépendant c'est très compliqué aujourd'hui. En nous regroupant pour acheter nous sommes plus forts et notre travail en commun n'a aucun but "capitalistique". » L'entreprise ne travaille qu'avec des fabricants français, et même si cela a un coût, même s'il ne peut concurrencer les grandes enseignes généralistes et de négoce, Stéphane a fait ce choix : « Nous faisons du fournis-posé avec un service après vente de qualité ».

Le plus important? le relationnel


Et si depuis 2008 Stéphane subit le durcissement du marché clientèle, notamment chez les professionnels de la construction, si la construction est en crise et accuse une baisse de 24% dans le Var entre 2013 et 2014 (source CCI), il s'accroche et choisit de travailler avec les particuliers, les petits constructeurs locaux, la maçonnerie locale et les sociétés multi-travaux, « mais surtout pas avec les grosses entreprises nationales ! », insiste-t-il.
L'activité est tendue, le chiffre d'affaire en baisse, mais Stéphane s'en sort en choyant une clientèle basée sur le relationnel : « Pour moi, il est plus important d'avoir une qualité de vie et de travail plutôt que de vouloir faire du chiffre à tout prix et ne viser que la croissance ». Il préfère garder une structure à taille humaine, conviviale, et qui offre un savoir faire, un savoir être, et un savoir vendre. Ils sont cinq aujourd'hui à travailler ensemble, bientôt 6 avec le projet de recruter sous peu un vendeur itinérant qu'il formera entièrement.
100% de son effectif a été recruté dans son tissu relationnel : « je ne marche que comme ça, j'ai gardé l'esprit de famille que m'ont transmis mes parents et je ne m'engage dans des projets qu'en fonction des opportunités qui se présentent parmi mes amis ou mes connaissances  ! » C'est ainsi qu'il s'est aussi associé par amitié avec Boris Bastiera, le gérant du Balto ( le bar tabac de la place des Poilus).

Et pour se résumer en quelques mots, il déclare: « ce que je veux c'est faire, et bien faire! »

A.I, le 24 novembre 2014

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