2009 est-il un bon crû ?
"Cette année 2009 aurait pu se dérouler sans anicroches s'il n'y avait eu cette catastrophe de la Dracénie qui a obligé le Conseil Général à mobiliser ses ressources pour venir en aide aux communes touchées par les inondations et donc à réduire les dotations en investissement aux communes. Nous touchions bon an mal an 1,8 million d'€uros et nous avons été avisés en juillet que cette somme serait réduite des deux tiers. Nous n'avons pas voulu augmenter l'endettement de la commune et nous avons donc supprimé ou reporté des opérations prévues cet automne. Cela n'est pas sans conséquences sur l'économie locale car on peut estimer qu'un €uro alloué par le Conseil Général permet à la commune d'engager 6 à 7 €uros de travaux."
Cette réduction sera-t-elle reconduite en 2011 ?
"C'est probable même si le bilan de la catastrophe est peut-être moins inquiétant que prévu car les dégâts subis par les bâtiments sont couverts par des assurances. J'espère donc que notre contribution indirecte à la remise en état de la Dracénie sera revue à la baisse l'an prochain. Mais ne nous faisons pas d'illusions : les difficultés vont aller croissant puisque l'Etat a d'ores et déjà annoncé qu'il gelait pour trois ans les dotations aux communes. Il nous faut donc maîtriser nos dépenses".
2010 a été aussi l'année de la relance du Plan Local d'Urbanisme. A quand la publication ?
"C'est une très longue démarche. Nous n'en sommes qu'aux prémices mais nous espérons le boucler dans le prochain semestre pour que l'enquête d'utilité publique puisse se dérouler avant la fin 2011. A ce moment là nous aurons une base juridique solide pour pouvoir nous opposer à certains projets en attendant l'adoption définitive du plan. Nous ne ferons pas que des heureux car chacun voit midi à sa porte pour contester ces orientations, pour défendre son cadre de vie ou son patrimoine . Et certaines de ces contestations sont légitimes. Prenons l'exemple d'une succession : les héritiers ont procédé à un partage en fonction de l'actuel POS (plan d'occupation des sols). Or le PLU va transformer la classification de certains terrains et il se peut qu'un héritier se retrouve millionnaire avec un terrain constructible quand son frère ou sa soeur se retrouvera avec un terrain valant une poignée de figues."
Parmi les grands projets, il y a celui du pôle musical. Le terrain de rugby du Verger va-t-il disparaître ?
"Pas sûr même si c'est probable. Trois cabinets d'architecture se sont penchés sur cette réalisation et vont remettre incessamment leurs épreuves pour que la commission choisisse le projet et désigne le maître d'oeuvre. Si le terrain de rugby devait disparaître, nous avons deux options : ou bien le terrain de la Repentance, qui sera agrandi, répondra alors aux critères de la FFR, ou bien nous nous tournerons du coté du stade Fernand Sastre. Quoi qu'il en soit, les travaux du pôle musical ne commenceront pas avant 2012."
Et le cinéma : toujours prévu sur le parking Picareau ?
"Bien sûr! Début novembre nous choisirons le maître d'oeuvre et il devrait sortir de terre en 2012"
Dernier lourd dossier culturel : la restauration de la collégiale !
"Nous avons choisi l'artiste qui réalisera les vitraux, le suisse Adrian Schiess. Et nous aurons la semaine prochaine, sur place, une réunion pour juger de la faisabilité de son projet. Si tout va bien, j'irai plaider en novembre notre cause au ministère de la Culture pour qu'il valide ce choix et nous octroie quelques subsides. Nous allons aussi remettre en bon état l'abside et redécouvrir les peintures murales de cette abside et de l'arc triomphant."
L'office du tourisme devait déménager pour aller au Rayon de Soleil. Où en est-on ?
"Le dossier a pris un peu de retard car il est lié à la vente d'un ensemble de trois terrains à un même promoteur. Nous avons reçu plusieurs offres que nous allons examiner d'ici à la fin du mois et celui qui sera choisi sera invité à procéder à la déconstruction du Rayon de Soleil."
Nous avons entendu parler d'un foyer des jeunes travailleurs à la Résidence de Personnes Âgées (RPA) Mistral !
"Il ne s'agit pas d'un foyer mais de la reconversion d'une aile de cette RPA en résidence pour des jeunes travailleurs ou étudiants. Il se trouve en effet que nous avons le plus grand mal à remplir nos trois RPA : les personnes âgées préfèrent aujourd'hui rester chez elles le plus longtemps possible et nous avons donc imaginé cette restructuration de la RPA Mistral. Les deux populations seront bien séparées sauf pour la restauration, qui sera commune et facultative. En effet, pour diminuer les prix de pension, les résidants pourront se faire à manger dans leurs chambres."
Enfin, nous avons appris que le laboratoire de la Marine du Brusc allait être vendu. N'est-ce pas ennuyeux ?
"Certes ! Mais qui va se lancer dans une telle acquisition sans qu'il soit sûr de pouvoir construire quoi que ce soit ! Le PLU devra en tous cas tenir compte de cet élément".