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Le 1. septembre 2012 à 19h11

Six Fours Portrait Un jeune créateur d'entreprise sanaryen plein d'idées

A 24 ans, Charles-Igor de Christen a créé sa propre entreprise d'artisanat qu'il a nommée "Nativos". Portrait réjouissant d'un jeune sanaryen talentueux, déterminé et enthousiaste.

Deux ans d'études dans une école de commerce à Montpellier, un an de stage en Colombie, la rencontre avec d'autres étudiants ayant comme lui des idées plein la tête lui ont suffit pour découvrir le goût d'entreprendre. Il élabore alors un projet autour de l'importation d'artisanat sudaméricain. Il repart en Colombie et affine son projet. Il sélectionne cinq artisans utilisant des techniques précolombiennes: le «barniz de Pasto» (résine végétale de la ville de Pasto), un savoir faire ancestral vieux de 700 à 1000 ans qui permettait aux indiens d'Amazonie de rendre leurs vases étanches et l'«enchapado en tamo» (marqueterie de paille) développée il y a 400 ans dans toute l'Amérique Latine.
De retour en France, il dessine des formes et motifs contemporains. Vases, plats, plateaux, pieds de lampes, sous verres aux lignes épurées et aux couleurs chaudes passent par le filtre de son inspiration. Une fois couchées sur le papier, les pièces sont commandées directement auprès des artisans, chacune d'entre elles s'inscrivant dans le respect de l'environnement et du commerce équitable.
Première commande, première grosse déception, la marchandise venant de Colombie est suspecte, elle reste bloquée aux douanes françaises pour être restituée 20 jours plus tard en mauvais état pour 20% des pièces et pour 90% des emballages! Charles-Igor ne se décourage pas, il poursuit son chemin avec détermination et renouvelle sa commande. L'incident ne se reproduira plus.
Voilà un an que la machine est en route, reste le plus difficile: travailler seul et se faire connaître:«cela demande énormément de travail de communication, j'ai conçu les flyers, les plaquettes, le site, je travaille constamment à l'image de mon produit mais le plus difficile c'est de trouver la bonne voie pour se faire connaître». Il pousse les portes et expose durant l'été au carré des artistes de Sanary, il prend contact avec le gérant de l'hotel Montfleuri de Sainte Maxime -un passionné d'art a-t-il entendu à la radio- il lui présente sa collection, ce dernier est emballé et lui ouvre son établissement pour une exposition d'une semaine à partir du 8 septembre.
Première victoire aussi que celle d'être vu et encouragé: «mon produit plait, chaque pièce est unique et se présente dans un étui avec une fiche produit. J'ai de bons retours et mon entourage me soutient». Il est le seul en Europe à développer et importer ces pièces de décoration.
Charles-Igor travaille toute la journée, il investit toutes ses économies. Il sait que le parcours sera long, qu'il ne gagnera pas sa vie de si tôt mais il n'hésite pas à prendre tous ces risques. Sa meilleure école désormais... ce sera le terrain!

A.I, le 01 septembre 2012

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Une technique ancestrale pour un design contemporain
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