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Le 31. octobre 2014 à 16h57

Six Fours Musique Brigitte... Des femmes libérées à l'espace Malraux !

Elles se nomment Sylvie Hoarau et Amélie Saada.
Elles se sont appelées Mayane et Vendetta.
Aujourd'hui elles se sont fondues dans un seul et même prénom : Brigitte.

Et avec ce pseudo inattendu elles ont très vite grimpé dans les hits et les tops jusqu'aux Victoires de la Musique en 2012 et le public est fou de ce ces deux belles et talentueuses demoiselles qui sont les vedettes de la soirée à l'Espace Malraux de Six-Fours, ce 31 octobre

Rencontre avec ces femmes libérées...


...Et même si ce n'est pas si facile elles assument, elles l'ont voulu et elles s'en sortent pas mal !
On le sait, parce qu'on le leur a demandé cent fois, que Brigitte, c'est par rapport à Bardot, Fontaine, Lahaie... et quelques autres, des femmes libres et assumées mais pourquoi de Sylvie et Amélie, passer de Mayanne à Vendetta avant de devenir Brigitte ?
"Tout simplement - nous explique Amélie - parce que, très jeunes, nous étions, coachées par des hommes qui faisaient beaucoup de choses pour nos projets mais de ce fait, même si ce qu'ils faisaient était bien pour nous, cela nous empêchait de prendre confiance à nous. Nous pensions, chacune de notre côté que, tout en étant rassurées, ça nous rendait un peu prisonnières. D'ailleurs si, d'Amélie je suis passée à Mayane c'est parce que mon petit copain disait que mon prénom était ringard. J'ai donc pris mon prénom hébraïque. Aujourd'hui je trouve ça nul mais c'est ainsi ! Quant à Vendetta, ce n'était pas un prénom mais le nom du groupe de Sylvie.
La rencontre ?
Nous fréquentions les mêmes lieux, les mêmes univers, nous ne nous sentions pas libres, tout ça nous a rapprochées et nous avons eu envie de travailler ensemble. Nous avons commencé à écrire ensemble, à réaliser, à réfléchir sur notre image et bien sûr notre nom...Du coup, nous nous sommes totalement libérées et aujourd'hui nous assumons tout toutes seules... Nous n'avons besoin de personne...
Comme dit une certaine... Brigitte !
Oui mais Brigitte, ce n'est pas seulement ces trois femmes citées mais toutes les Brigitte, les mamans, les tatys, les boulangères... C'est très paradoxal parce qu'aujourd'hui rétro mais très Français. Nous, Bardot, ça ne nous dit pas grand chose, surtout aujourd'hui mais c'est à la fois sulfureux et quotidien, c'est la femme plurielle...
Mais on ne dit pas "les" Brigitte !
Comme on ne dit pas "les" Téléphone ! C'est le nom d'un groupe plus qu'un simple prénom !
Il y a eu dans votre univers, de belles rencontres comme Keren Ann ou Joe Starr..
Mais je précise tout de même qu'ils ne nous ont pas aidées. Personne ne nous a aidées, ne vous fiez pas à Wikipedia qui dit des choses fausses, limite misogynes. Pourquoi faudrait-il qu'ils y ait des gens et surtout des hommes pour nous aider à exister ? Ce sont des rencontres, des copains, des gens qui viennent quelquefois sur un disque, un spectacle, comme nous le faisons nous-mêmes souvent mais je le répète : on n'a pas besoin d'aide, on fait tout, toutes les deux, de A à Z ! Et je pense qu'on se débrouille pas mal !
Vous avez réalisé le clip de "A bouche que veux-tu" qui est le titre de ce nouvel album qui sort le 17 novembre. C'est nouveau pour vous ?
Non mais c'est vrai que ça se sait peu et que je n'en parle pas particulièrement mais il y a longtemps que je réalise des courts métrages, des documentaires, des pubs. En ce moment je n'ai pas beaucoup de temps mais c'est un métier parallèle, que j'aime faire et sur lequel je reviendrai sûrement.
Peut-être pour un long métrage ?
Pourquoi pas puisque j'écris beaucoup mais en ce moment ce n'est pas d'actualité car la chanson nous prend tout notre temps et cela me comble tellement que j'ai mis un peu ça de côté.
Vous avez fait quelques reprises d'artistes très éclectiques, passant de Johnny à Saint-Preux, de Gainsbourg à Bizet... Vous aimez ça ?
Les reprises, c'est une mode et notre entourage nous incitait à en faire alors, plutôt que de faire du Karaoké, nous avons fait ça à notre manière, quelque chose qui nous ressemble comme un exercice de style, pour nous amuser. Et puis, comme au départ nous n'avions pas beaucoup de chansons, ça étoffait notre spectacle.
Mais dans ce spectacle, il n'y a pas de reprises. Maintenant nous avons assez de chansons pour faire un spectacle toutes seules, comme des grandes !"
C'est ce que nous découvrions ce 31 octobre à l'Espace Malraux !

, le 31 octobre 2014

Autres photos:

Photo de leur prochain album "A bouche que veux-tu"