Six Fours Culture Lucie Barra et Ben Vasa exposent au Brusc

Lucie Barra n’est pas inconnue à Six-Fours puisqu’elle a déjà exposé Salle Jules de Greling en 2013. L’artiste varoise revient à la Maison du Patrimoine jusqu’au 29 mars. Elle est accompagnée de Ben Vasa venu du haut Var et dont c’est une première à Six-Fours.

Lorsque Lucie Barra avait exposé pour la première fois à Six-Fours, c’était en février 2013, Salle Jules de Greling. Ses peintures d’alors, rouge flamboyantes et teintées d’un érotisme féminin affirmé, attiraient immanquablement le regard. Deux ans plus tard, elle expose de nouveau au Brusc, mais à la Maison du Patrimoine cette fois, pour un mois complet, jusqu’au 29 mars. Cette fois, ses œuvres sont majoritairement blanches, avec des nus parfois relevés d’un rouge vif passionnel. Le corps de la femme est magnifié, mais avec, cette fois une pureté attirante. Une deuxième série empreinte les mêmes codes de couleur, ce sont des visages pleins d’émotions et d’expressions. L’élève des beaux-arts de Toulon a progressé et intensifié sa production pour le bonheur de nos yeux.

Ben Vasa première

Associer Lucie Barra et Ben Vasa, c’était la bonne idée du mois. Venu de La Martre, petit village du haut-Var, cet artiste au parcours atypique et polyvalent (il travaille aussi la pierre) a énormément voyagé et la peinture est sa passion. Lui peint d’instinct, de manière impulsive, avec des portraits très colorés qui sont un contraste fulgurant face aux noirs et blancs de Lucie Barra. Là aussi, le message passe avec des peintures expressives et des visages aux traits marqués.

« Je ne suis pas comme Charlie »

Si Lucie Barra, émue, s’est contenté de remerciements, Benjamin Vasapolli (Ben Vasa) a voulu faire passer un message tout autre. Il a tout d’abord exprimé toutes les difficultés qu’ont les artistes de petits villages comme le sien, à se faire connaitre et apprécier, face à ceux des grandes villes et a remercié sa co-locataire des lieux, Lucie Barra, de l’avoir invité. Il est ensuite revenu sur le drame de Charlie Hebdo pour donner son opinion : « Je ne suis pas comme Charlie. Je pense qu'on ne peut pas ironiser et se moquer de tout. Il faut savoir respecter les gens et les religions. Par contre, je soutien le journal et ceux qui y travaillent... »

Cela étant, cette exposition très positive, ne laissera personne indifférent. Les artistes recevront le public pour un ‘Art-Thé, le samedi 14 mars de 14h30 à 17h00. Vous pourrez ainsi leur poser toutes les questions sur leurs œuvres.

PH, le 28 février 2015