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Dès que l’on arrive sur la petite île du Gaou, le ton est donné. A côté des contrôles de billets, un jongleur et 2 échassiers du cirque Indigo faisant des bulles géantes étonnent.

Nouveautés

Exit les stands habituels, les food trucks ont pris place. Le premier, aux spécialités italiennes est avant l’entrée, avant de traverser le pont. Les autres sont sur l’île, regroupés sous les pins, au bord de l’eau, loin de la grande scène. Ils ont tous leur particularité, qu’elle soit esthétique ou culinaire. La vielle estafette distille des hot-dogs originaux, le tube Citröen des Wraps, alors qu’un truck noir propose ses hamburgers. Il y a aussi le camion ‘bio’ avec ses salades. De l’autre côté de la scène, il y a le truck aux spécialités de crêpes, mais la surprise est plus loin, en s’enfonçant dans la pinède. Un chemin balisé et protégé conduit à la petite scène.

Dans cette pinède au calme, quelques stands ont pris place : un food truck, un stand de récupération de bouchons pour des associations en faveur d’handicapés, un stand de la prévention routière avec un parcours à pied simulant l’état d’ébriété. Loin du bruit (lorsque qu’aucun groupe ne se produit sur la petite scène), cette pinède est aménagée en espace « Lounge » avec des poufs, des transats…un réel espace de bien-être qui a été largement utilisé et apprécié.

Sur la petite scène, ce sont les 6 groupes sélectionnés lors du tremplin du Gaou, qui doivent se produire, hormis les vainqueurs, The Great Joe Yabuki, LRM et Alifib, qui jouent sur la grande scène. Ce mercredi soir nous attendions du mouvement vers 19h30, mais rien ne s’est produit…

Parmi les nouveautés, il y a aussi les caisses pour acheter les Tokens. C’est la monnaie utilisée pour payer aux food trucks et stands de boissons. L’idée est de simplifier les choses, mais dans la réalité, à moins de choisir un moment creux, cela fait faire la queue pour s’acheter les Tokens (malgré 3 caisses), la queue pour commander son sandwich et parfois encore la queue pour se faire servir. Le consommateur y gagne-t-il, lui ?

Ca démarre

Comme prévu, vers 20h30, The Great Joe Yabuki, prend place sur scène. Le groupe, vainqueur du tremplin du Gaou est à l’aise et distille son pop/rock psychédélique et électrique. Sans mentir, ce groupe a bien mérité d'être là. En y rajoutant un jeu de scène plus travaillé, il trouvera sa place sur la scène française.

Fauve sort ses griffes

Groupe à l’ascension rapide et même vertigineuse, Fauve a sans aucun doute marqué de son empreinte la scène varoise. Son mélange de Rock, de Rap et d’électro est étonnant. Le son puissant du groupe et la gouaille de son chanteur font mouche. On est quelque part entre Noir désir et Iam ! Le groupe s’aide de la vidéo pour offrir à son public un show excellent. On en redemande ! Ils sont d’ailleurs partis trop vite. La faute au timing…

Quand Woodkid envoûte

Quand Woodkid a pris place pour sa grande messe, il était déjà plus de 23h00 ! Ici, pas de rock, ni de rap, il faut fermer les yeux et les ouvrir de temps en temps. L’ambiance est lourde, façon Tomb Rider ou Assassin’s Creed, dont il a créé la bande annonce. Les images qui défilent derrière le groupe ressemblent à des cathédrales. Ils jouent avec, pour se transformer en ombre et les deux percussionnistes sont impressionnants. On est dans une autre dimension. On aime ou on n'aime pas, mais Woodkid, c’est un univers plus qu’un groupe, une invitation au rêve.

Rabah Houia de Sud Concerts en compagnie de Dominique Ducasse, Pierre Reyer et Thierry Mas St Guiral de la mairie de Six-Fours