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Le 23. septembre 2014 à 23h51

Six Fours Inondations La coopérative agricole (encore) inondée

Après celles du 26 octobre 2012, les pluies torrentielles du 19 septembre 2014 ont encore eu des conséquences économiques graves pour la coopérative agricole. Le gérant se plaint de l’insuffisance des réseaux d’eau pluviale et de l’alerte météo.

Il y a 2 ans, alors que Six-Fours avait connu un épisode orageux similaire, la coopérative agricole de Six-Fours avait été noyée sous les eaux. Deux ans plus tard, presque jour pour jour, les grosses pluies ont eu exactement les mêmes conséquences. Vu la violence de l'intempérie, le réseau d’eau pluviale totalement saturé a provoqué d’importantes inondations du centre de Six-Fours jusqu’au bord de mer, Port de la Méditerranée, là où débouche le réseau. De part et d’autre de l’avenue de la Mer, de nombreuses habitations et commerces ont été noyés, à l’image d’Intermarché, Carrefour Market, Sama Pneus, qui n'a ré-ouvert que lundi après-midi, Gekko, tout en bas de l’Avenue de la Mer qui a constaté 10cm d’eau devant ses portes et, évidemment la coopérative agricole.

Le Pontillot en question


C’est sans doute au niveau de la coopérative que le phénomène a pris toute son ampleur à cause de la situation géographique de ce commerce, comme nous l’explique Christian Kalac son gérant : « La rivière Le Pontillot est à l’air libre à l’entrée de mon parking qui est en contrebas. Elle n’est plus assez large pour assurer son rôle surtout depuis que d’autres réseaux s’y sont raccordés. Les anciens disent d’ailleurs qu’elle était 3 fois plus large avant. Pour moi, il est donc logique que cela provoque des inondations dans ces cas extrêmes qui sont pourtant de plus en plus fréquents ». Lorsqu’on visionne la vidéo-surveillance de la coopérative, on se rend bien compte du phénomène. En 10 minutes, l’eau ne s’évacuait plus et envahissait le parking. Encore 10 minutes plus tard, tout était emporté dans un tourbillon (palettes, pots, plantes, sacs … !). Il aura fallu travailler toute une partie de la nuit à l’équipe pour tout déblayer et permettre l’ouverture dès le lendemain. Il aura fallu 16 rotations de camions et 6 bennes chargées de plusieurs tonnes de marchandises, pour retrouver place nette. Le préjudice est estimé entre 100 et 150 000 €, mais la coopérative n’a pas fermé !

L’histoire se répète


Si dans cette histoire, Christian Kalac se plaint du réseau d’eau pluviale, il pense aussi que l’information faite par Météo France était insuffisante : « Depuis que la station météo locale a fermé, nous sommes mal protégés. La preuve, puisqu’on ne nous avait même pas mis en vigilance orange. »
26 octobre 2012, 19 septembre 2014 ce type de phénomène a tendance à se répéter. Il y a 20 ans, le 13 septembre 1994, des grêlons gros comme des œufs avaient ravagés maisons, voitures, champs et serres. Tout le monde s’en souvient encore.
Que faudrait-il faire pour modérer les conséquences de ces violentes intempéries ? « Dans un premier temps, je vais tout stocker en hauteur », nous dit Christian Kalac !

PH, le 23 septembre 2014

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