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Le 29. avril 2015 à 11h55

Six Fours événement Six n'étoiles : Après Claude Lelouch, Clovis Cornillac !

Trois salles bondées... Du jamais vu au Six n'étoiles !
Mais ça, c'est l'effet Cornillac !

En effet, Clovis Cornillac, en pleine promo de son dernier film "Un peu, beaucoup, aveuglément" dont il est le comédien principal mais aussi le co-scénariste, le réalisateur et, tant qu'on y est, le chanteur (et se défend !), mène, depuis quelques semaines, un sacré marathon puisque, entre deux "villes-promos", il assure aussi son spectacle théâtral "La contrebasse".

Une journée au Pathé Liberté Toulo avec rencontre au Mourillon, une soirée au Théâtre Liberté pour jouer sa pièce, puis retour au Six n'étoiles de Six-Fours pour présenter son film mais aussi, inaugurer "sa" salle puisque, après une salle qui porte le nom de Lelouch, une seconde salle portera son nom. Avec aussi un arrêt-rencontre à la brasserie Six n'étoiles.

Inauguration en grandes pompes


Inutile de dire qu'il était à la fois heureux, ému, stressé...
"Inaugurer une salle en mon nom avec mon premier film en tant que réalisateur, c'est de bon augure, je l'espère... J'espère qu'avec ce film... je ne ferai pas... un four !"
Après quelques démêlés avec un retard d'avion à Marignane et un accident sur l'autoroute, c'est avec beaucoup de retard qu'il est arrivé à Six-Fours, avec une conférence de presse réduite, l'inauguration de sa salle avec Le maire, l'adjointe à la culture et nombre d'édiles, et puis, petite visite aux trois salles pour présenter son film à un public qui a patienté longtemps mais était heureux de le rencontrer, tant il est sympathique, tout autant que ses deux comédiennes, Lilou Fogli, sa compagne et co-scénariste et Mélanie Bernier.
Ce fut un beau moment de rires et d'émotion car le film est une réussite, on le lui a dit, ce qui l'a quelque peu rassuré.

A quelques jours de la sortie du film puisque c'est le 6 mai, dans quel état d'esprit êtes-vous?
C'est l'angoisse absolue ! Maintenant, ça ne m'appartient plus. C'est au public de donner sa sanction et c'est vrai que je suis fébrile.Mais si ça ne marche pas, je ne pourrai m'en prendre qu'à moi-même. Et si ça marche, je serai le plus heureux du monde !
Mais j'avoue que je suis un peu rassuré par cette tournée où, chaque soir, j'entends rire des salles entières. C'est un bon présage.

Et dans quel état d'esprit étiez-vous lors du premier jour de tournage ?
Je n'avais aucune appréhension car j'ai derrière moi trente ans de métier et je savais que cette expérience pouvait m'éviter beaucoup d'écueils. En amont, j'ai travaillé en équipe réduite sur tous les postes durant deux mois à raison de quatorze heures par jour. Ce n'était pas le caprice d'un comédien qui veut devenir réalisateur mais une vraie démarche personnelle.
Je trouvais l'aventure excitante et elle l'a été. Tout le monde était habité et joyeux. Je n'ai jamais été aussi épanoui et heureux dans ma vie professionnelle. Jamais je ne me suis autant régalé.

Alors que le comédien est on ne peut plus gâté par le cinéma, la télévision et le théâtre, ce qui est rare de nos jours, pourquoi ces velléités de devenir réalisateur ?
Il y a déjà deux, trois ans que l'idée me trotte dans la tête. Je pense qu'aujourd'hui je suis mûr pour sauter le pas. Il fallait l'occasion et Lilou Fogli, qui est ma compagne, me l'a donnée.
Elle m'a parlé de cette histoire d'un couple séparé par un mur et dont les relations vont évoluer sans qu'ils ne se rencontrent, sans même connaître leurs prénom, se dénommant "Machin" et "Machine".
J'ai trouvé l'idée assez habile et je l'ai incitée à développer. Durant un an, elle a écrit son scénario. J'ai voulu aussi m'inscrire dans ce projet et durant encore un an de travail, de rencontres, d'échanges avec Tristan Schulmann et Matthieu Oullion qui sont venus nous rejoindre, nous y avons travaillé.
Le film était là, la première étape était franchie. Restait à trouver des producteurs et à tourner le film.

Vous multipliez les difficultés : comédien, scénariste, réalisateur... et même chanteur !
(Rires). En tant que chanteur, je ne pense pas faire de l'ombre à quiconque !
Par ailleurs, si l'on me connaît et me fait confiance comme acteur, on ne me connaît pas comme réalisateur. Devenant les deux, le films était bien moins cher et cela rassurait les investisseurs. Ça devenait une réalité économique. Et je voulais faire un beau film, qui ait de la classe, avec des moyens que je n'aurais pas eu si j'avais dû payer un réalisateur et un comédien.

Essai transformé avec cette comédie originale puisque les deux protagonistes, Machin et Machine, vont développer une relation particulière à travers une cloison, ce qui est prétexte à de nombreuses scènes abracadabrantes, pleines de sel, de fantaisie, de romantisme et d'émotion.
Tous les ingrédients pour passer une excellent moment de cinéma à travers quatre comédiens épatants, les trois nommés étant aussi rejoints par Philippe Duquesne. C'est une comédie romantique comme seuls, jusqu'ici, les Américains savaient nous les offrir.

Vous pouvez aller voir ce film... aveuglément, c'est l'excellente surprise de ce début de printemps.

, le 29 avril 2015

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