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Le Père Hubert de Bonhomme est décédé le 23 février. Il était malade depuis quelque temps, mais la fin a été très rapide. Né en Belgique, il était venu à Six-Fours en 1956, attiré par le soleil. Ayant vu la chapelle de Notre-Dame de Pépiole, il a décidé de la restaurer avec le Père Célestin Charlier, bibliste et moine de l’Abbaye de Maredsous en Belgique. En 1999, alors âgé de 68 ans, il a été ordonné prêtre et nommé chapelain de Notre-Dame de Pépiole.

Un humaniste

Le Père Hubert a marqué de sa présence bienveillante la vie de la communauté chrétienne de la Pépiole. Il était aussi très accueillant envers les touristes et les visiteurs de passage. Avec Jacqueline Allet, il avait le souci de proposer une vie liturgique régulière dans la chapelle, où il célébrait une messe tous les soirs excepté le samedi. Les fidèles venaient de Six-Fours, Sanary et Ollioules. Homme de la terre, il cultivait les relations et les amitiés. « Nous étions nombreux à nous retrouver autour de lui en 2011 pour fêter ses 80 ans. C’était une façon de lui dire merci pour ce qu’il a apporté à tant de personnes par sa présence à Pépiole. La maladie commençait à l’affecter », évoque le père mariste Pascal Baudoin de Notre-Dame de France à Londres.

La gentillesse incarnée

« Il était toujours souriant », raconte l’adjointe au tourisme Dominique Antonini. Dany Cayol renchérit : « Et toujours de bonne humeur. Il portait bien son nom : Bonhome !  » Même éloge du père Michel Denis, qui assure les messes de Pépiole en ce moment : « C’était un homme très accueillant et très ouvert ». Nombreux étaient les religieux venus lui rendre hommage : le père Jean-Yves Molinas vicaire général de Toulon, l’abbé Angelo Sommacal, le père Hans-Peter Reiner du Brusc, le père Frédéric Forel de la paroisse Saint-Cyprien à Toulon… Le père Paddy O’Hare, du Centre spirituel mariste toulonnais, Irlandais ayant vécu 40 ans au Japon, venait rendre visite au père Hubert trois ou quatre fois par an et participait à ses journées de recueillement. « Il était toujours très accueillant et se souvenait de mon nom. Je suis venu lui dire au revoir. »

« Une perte énorme »

Philippe Guinet, président de l’Association de défense de l’environnement du site de Notre-Dame de Pépiole, évoque comment il a créé cette association il y a trente ans : « Mon grand-père et le père Charlier avaient remonté la chapelle. Le père Hubert et moi avons continué leur œuvre. Nous avons toujours été en symbiose sur ce que l’on voulait faire. » Leur association participe à l’aménagement des alentours : la taille des oliviers, les canalisations, les bâtiments… « Merci à la congrégation de Belgique de lui avoir permis de rester ici. Son décès une perte énorme pour l’association. Sans lui, Pépiole est désert ! »

Le père Hubert a été inhumé à Pépiole, près du Père Charlier. On ne sait pas encore qui va le remplacer.

Le père Hubert l'été dernier avec Robert Bénéventi, le maire l'Ollioules.