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Le 27. octobre 2010 à 17h30

Six Fours Société Chantier Mer Plus : un coup de pouce
du Yacht-club aux jeunes défavorisés

Le chantier "Mer Plus", ouvert il y a cinq ans par le Yacht-club pour aider les jeunes à prendre un nouveau départ, a porté de huit à douze mois la durée de ses stages de réinsertion.

Un stagiaire passionné de mécanique est aux prises avec un moteur de hors-bord de l'école de voile du Yacht-club

Un stagiaire passionné de mécanique est aux prises avec un moteur de hors-bord de l'école de voile du Yacht-club

Depuis octobre 2005, le Yacht Club de Six-Fours s'est associé avec un centre de formation local, l'IFAPE (Initiative, Formation, Appui Pédagogique et Emploi) pour piloter un « Chantier des Métiers » financé par le Conseil Régional et soutenu par le Fond Social Européen.
Cette structure, le "Chantier de Mobilisation Mer Plus" accueille des jeunes de 16 à 25 ans qui, pour de multiples raisons, n'ont pas pris un bon départ dans la vie et qui se voient ainsi offrir une seconde chance par des services comme la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ou les Missions Locales.
"L’ambition du chantier - explique volontiers son responsable René Salanon - est, d’une part, de structurer les jeunes accueillis, sur des attitudes et tenues exigées, pour intégrer un parcours professionnel ou qualifiant ; d’autre part, d’utiliser les métiers du nautisme et de l’environnement pour redonner aux jeunes accueillis, des envies pour oser à nouveau un début de parcours. L’objectif poursuivi est de changer le regard, la représentation du monde du travail en y associant le plaisir, l’envie, le bien être, l’accomplissement de soi-même à travers celui d’une tâche."
Le chantier est basé aux Playes, au bout de la rue des Technologies, dans un hangar au confort sommaire dans lequel certains stagiaires peuvent s'initier à la réparation de coques de bateaux ou de moteurs hors-bord. C'est là que sont accueillis les jeunes qui, auprès du coordinateur, du technicien-éducateur ou de la secrétaire, réapprennent les notions indispensables à une vie en société : civilité, respect des horaires etc... C'est là aussi qu'ils vont commencer à bâtir un projet qui leur permettra d'envisager un avenir plus souriant.

Une durée de stage portée à douze mois


Mais, à raison de trente heures par semaine, il vont fréquenter aussi d'autres lieux : ils vont à l'école de voile du centre nautique du Brusc une fois par semaine pour se familiariser avec le milieu marin et aider les moniteurs dans leur travail; ils sont pris en charge par l'IFAPE à Six-Fours pour une remise à jour de leurs connaissances scolaires; et ils fréquentent "Cyberseyne", une antenne de l'IFAPE située dans le quartier Berthe, qui a entre autres pour vocation d'aider à l'insertion dans le monde du travail. Enfin certains sont amenés à suivre, toujours à La-Seyne, des enseignements à l'IPFM (institut de promotion et de formation aux métiers de la mer).
Jusqu'ici les stagiaires restaient huit mois dans le chantier. Mais on s'est rendu compte que cette durée était trop courte et ne permettait pas une bonne réinsertion dans la vie active, scolaire ou professionnelle. Désormais, ils ne sont plus que 14 au lieu de 18 mais vont rester un an, ce qui permettra à leurs encadrants de mieux les accompagner dans leur nouveau départ.
Certains auront retrouvé le chemin de l'école, d'autres auront décroché un emploi, d'autres encore deviendront des saisonniers à double compétence : métiers de la mer et métiers de la montagne.
Ce chantier, qui permet bon an mal an à un jeune sur deux de tirer son épingle du jeu, est en tous cas apprécié par la Fédération Française de Voile qui lui a décerné, en 2008 et 2009, le prix "Top Club FFV" de la Cohésion Sociale.

, le 27 octobre 2010

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