Ouest Var > Actualité > Sanary > Il est frais ton poisson ? (tranches de vies...)
Le 11. septembre 2013 à 20h52

Sanary Vie de la cité Il est frais ton poisson ? (tranches de vies...)

Dans un lointain village de Bretagne, vivaient d’irréductibles gaulois, dont un vendeur de poisson bien connu, Ordraphabétix. Si la fraîcheur de ses poissons faisait douter, celle des pêcheurs de Sanary ne fait aucun doute.

Devant le Dragon II

Devant le Dragon II

Chaque jour où la météo le rend possible, ils partent en mer vers 3 heures du matin, à l’heure où d’autres dorment à poings fermés ou sortent de boite de nuit. A Sanary, parmi la dizaine de pêcheurs qui vendent directement à l’étalage, il y a ceux qui ont de petites embarcations et ceux qui en ont de plus importantes. Il y a les ‘petits pécheurs’, qui pêchent au filet à proximité du littoral, et ceux qui pêchent aux palangres et qui vont au large. Leurs clients, ce sont essentiellement des particuliers, des habitués.

Des vies rythmées par la météo


Ce mercredi matin, à cause de la météo, seuls deux bateaux, les plus gros, avaient pu sortir, le Gallus et le Dragon II. Ils sont allés pêcher à près de 40 miles des côtes et sont revenus vers 8 heures. Le Dragon II, avec ses 3 hommes à bord, a ramené une centaine de kilos de poisson, une pêche moyenne, qui leur a permis de proposer du thon et de l’espadon, comme pour le Gallus. Ces poissons sont leur pêche favorite, pour des raisons économiques et parce que c’est ce qu’on leur demande en majorité. Quand on parle de vacances, les pêcheurs sourient. « Les vacances, c’est quand la météo nous empêche de sortir », nous dit l’un d’eux.

« La mer, c’est la liberté »


Sur le Gallus, Edouard est équipier. Après avoir travaillé pour plusieurs armements, il a rejoint l’équipage, il y a un an. Pour Edouard, la mer, c’est la liberté. Pour être pêcheur, il faut avoir le caractère qui correspond. Il faut aimer ça, être passionné. Lorsque nous l’avons vu, il préparait les palangres pour le lendemain. Son quotidien, c’est ça et aussi nettoyer le bateau, préparer la glace… Fabrice aussi travaille sur le Gallus. Il a bien essayé d’être à son compte pour une pêche au filet de proximité, mais il ne s’en sortait pas. Sur le Gallus, il est heureux et a trouvé son équilibre.

Tranches de vie


Un peu plus loin, près des petites unités, plusieurs hommes d’un certain âge discutaient, appuyés sur un étal. Pascal a été pêcheur aux palangres pendant 25 ans et cela fait autant de temps qu’il est à la retraite. Sur son petit bateau, en solitaire, il pêchait le sar, le loup, la dorade. Il était heureux quand il en ramenait 20 kilos. Il ne regrette rien et adorait son métier, à tel point qu’il ne peut s’empêcher de rejoindre son copain Mazela pour discuter, parler du temps et du bon vieux temps. Mazela est lui aussi à la retraite depuis 15 ans. Il résume son métier et sa passion en une phrase : « C’est de l’eau de mer qui coule dans mes veines… »

PH, le 11 septembre 2013

Autres photos:

L'étal du Gallus ...et celui du Dragon II
L'étal du Gallus