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L'objectif de la réunion était de clarifier certaines choses quant au projet de la nouvelle poste et "faire taire les rumeurs" comme dira le maire Ferdinand Bernhard, dans la mesure où il y a actuellement des travaux de "dévoiement des réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'eaux pluviales, France télécom et fibre optique".
Les administrés ont découvert un avant-projet, et pour l'instant aucun chiffre n'a été avancé, juste l'esprit général du projet et du financement. Ferdinand Bernhard expliquait en préambule: "cela fait de nombreuses années qu'on a ce projet de nouvelle poste, tant pour l'accueil du public, qu'au niveau esthétique mais aussi pour le personnel. Cela n'a pas été simple car les directeurs départementaux se sont succédés". Visiblement il y a eu cette fois un accord, même si la Poste a engagé des dépenses conséquentes pour le bâtiment actuel qu'elle occupe: "ils m'ont certifié que c'était pour du mobilier, vous pensez bien qu'on a en notre possession des courriers, on ne veut pas qu'il y ait encore des prétextes à retarder le projet".
D'ici la fin de l'année l'architecte devrait rendre sa copie définitive, avant que ne soit délivré le permis de construire.
La nouvelle Poste occuperait le rez-de-chaussée d'un nouveau bâtiment situé approximativement parallèlement au commissariat (côté parking), ce dernier déménageant également à terme (certainement du côté de Carbone). Une placette verrait le jour avec la démolition de l'ancienne Poste, tandis que le bâtiment de France Télécom resterait en place mais serait caché par un trompe l'oeil. Au dessus de la poste il n'y aurait pas de logements mais des bureaux afin "de permettre au commerce local de vivre, en créant un turn over des visiteurs". Il y aurait également un petit parking souterrain réservé aux utilisateurs, le bâtiment aurait une superficie avoisinant les 365 m2.
La démolition de l'actuelle Poste se fera lorsque le nouveau bâtiment sera réalisé. Toutefois on aura une idée plus précise de son aménagement définitif et de son esthétique d'ici quelques mois.
Au niveau du financement, il y aura un montage similaire à celui du centre de secours, avec un bail à construction. Le terrain appartenant à la commune sera mis à disposition d'un opérateur qui construira le bâtiment et paiera l'ensemble des loyers d'un seul coup. La mairie sous-louerait à la Poste le rez-de chaussée. Au bout d'une cinquantaine d'années, la commune sera propriétaire de l'ensemble. Cette présentation ayant été succincte, une réunion plus précise se déroulera lorsque le projet définitif sera connu.

Un jeu de questions-réponses musclé

Plusieurs personnes militant dans des associations, ne partageant pas vraiment les vues de la municipalité, ont pris la parole comme Georges Beaujeux: "la Poste a donné l'ordre de boycotter votre réunion car elle n'est pas d'accord avec votre projet". Ce dernier avançait par ailleurs "qu'elle engage actuellement 160.000 euros pour se moderniser". D'autres personnes ont posé des questions au maire sur ses motivations, ou lui ont demandé si ce projet était une nécessité si urgente. Pour certains, ce projet servirait le cabinet dentaire du maire avec "une vue sur les platanes tandis que d'autres auront un vis-à-vis".
Usant d'ironie, le maire dira d'abord: "c'est vrai que lorsque j'ai demandé dans les années 90 un échangeur autoroutier coûtant près de 66 millions d'euros, c'était aussi pour mon profit personnel car ma maison n'était pas loin".
Le maire ajouta que faire une nouvelle poste, un nouveau commissariat ou un centre de secours n'était certes pas dans ses prérogatives, mais qu'il voyait l'intérêt général, la nécessité d'accueillir le public dans de bonnes conditions, d'embellir le centre ville et de permettre aussi au personnel de travailler dans de meilleures conditions: " à toute chose il y a des avantages et des inconvénients mais je ne rêve pas de faire l'unanimité, l'intérêt général n'étant pas une addition d'intérêts personnels".
Une autre personne demanda pourquoi l'accueil actuel de la Poste se faisait dans cette "cage à poules". Pour le maire: "cela n'est pas de notre fait, mais une décision de la Poste".
Plus d'une heure d'échanges ont eu lieu, il y eut aussi quelques questions plus personnelles comme un couple ayant acheté récemment un appartement sans que l'agence ne lui ait parlé de ce projet. Le maire: "je peux vous assurer qu'on avait prévenu les promoteurs pour que les acquéreurs soient au courant de ce projet".