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Ni le sens de la solidarité ni celui de la générosité ne sont un vain mot à Ollioules. Qu’il s’agisse des associations caritatives ou de la municipalité, dans ce petit village provençal on est toujours attentif au sort des plus démunis et de celui des meurtris d’un sort injuste.

A l'image du colibri de la lointaine Afrique

Et si l’aide est parfois modeste, elle n’en est pas moins importante pour celles et ceux qui la reçoivent, à l’image de l’histoire du colibri si chère à Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules (un jour, en Afrique, à l’occasion d’un immense forêt de brousse, les animaux apeurés furent étonnés du va-et-vient d’un minuscule colibri. « Que fais-tu là ? » lui demandèrent-ils « J’apporte de l’eau dans mon bec pour éteindre le feu ». « Mais tu n’y arriveras jamais, tu as vu l’étendue du sinistre ? ». Et le colibri de répondre « Je sais, mais au moins, j’aurai pris ma part ».

Une mobilisation à travers des concerts et des spectacles

Cette part, l’association Sourire l’a prise en venant soutenir les actions de deux autres associations, « Les Enfants d’Atacama » et « Solidarité Ollioulaise ».
Présidée par Mélanie Gillet, l’association Sourire vit depuis sa création grâce à la mobilisation de tous ses bénévoles, de celle de ses membres et de la participation (bénévole bien sûr) des artistes qui se produisent lors de concerts.

Aider les petits écoliers d'Atacama

C’est ce qui explique qu’elle s’appuie sur la créativité et sa motivation pour multiplier les contacts en vue d’organiser des événements tels que des pièces de théâtre, des randonnées, des chasses aux trésors, des lotos, des concerts et des spectacles en tout genre. A ce jour, Sourire est parvenu à organiser 43 événements. A quoi s’ajoute l’aide financière et matérielle de la municipalité d’Ollioules.

Pendant 25 ans, 6 heures de marche par jour, pour aller enseigner...

Quant à l’association « Les Enfants d’Atacama » (qui a reçu un chèque de 1.500 €), elle a pour ambition de contribuer au financement de l’équipement d’un cabinet dentaire de San Juan de Quillaques, un petit village perdu dans les montagnes andines à 4.200 mètres d’altitude en Argentine, à la limite du Chili et de la Bolivie.

Présidente de cette association, Nicole Brondy ne cache pas son émotion en racontant ce qu’elle a ressenti lorsqu’elle a découvert ce lieu du bout du monde « de nulle part, fait de sable, où l’on marche pendant 3 heures pour aller chercher de l’eau… », rencontrant une enseignante qui chaque nuit partait à 2 heures du matin pour rejoindre son école à 8 heures, 6 heures de marche quotidienne pendant 25 ans !

Grâce à la générosité, l’association a pu faire l’acquisition d’un véhicule tout terrain, réduisant désormais le trajet à une heure de route. Et à présent, son ambition est de créer un collège.

Plus de 200 familles démunies à Ollioules

Pour ce qui concerne Solidarité Ollioulaise, qui a reçu un chèque de 1.000 €, elle est à la fois récente et ancienne puis qu’elle n’est que la suite de la section de la Croix-Rouge que portent sur leurs épaules depuis plus de 25 ans Albert et Marie-Lou Ciosi.

Les bénévoles de cette association viennent en aide aux familles en grande précarité (on en compte près de 200 à Ollioules !), leur apportent des vêtements, de la nourriture, des aides administratifs, collecte des lunettes (même pas en bon état, elles feront le bonheur d’un démuni).

Plutôt donner que recevoir...

C’est dans les locaux de la Justice de Paix que s’est déroulée cette remise des deux chèques, jeudi soir, en présence de Jean-Michel Huguet, de Michel Thuilier, adjoint au Maire et de Carine Besson. Faut-il le souligner ? Ce fut un grand moment m’émotion. Car la joie de donner est souvent bien supérieure à celle de recevoir.