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Le 16. janvier 2015 à 14h39

Ollioules Patrimoine 40 ans de passion pour l’univers du cirque

Depuis sa tendre enfance Claude Bonin, Principal de Collège à la retraite, est habité par la passion du cirque au point d’être parvenu, au bout de quarante années de recherches et de travail à réaliser à l’échelle 1/43ème une maquette du cirque Barnum avec tous ses accessoires, ses camions, ses fauves, ses voltigeurs…

Pour Claude Bonin, un travail commencé il y a quarante ans !

Pour Claude Bonin, un travail commencé il y a quarante ans !

Il y a ceux qui collectionnent les timbres, les papillons, les livres anciens ; il y a ceux qui garnissent leurs étagères de disques vinyles, de poupées anciennes, de coquillages précieux…Et il y a Claude Bonin, collectionneur de tout ce qui touche au cirque, ce spectacle vieux comme le monde, déjà en vogue sous l’ancienne Egypte, 3.000 ans avant notre ère.

Un rêve d'enfant


« Depuis ma plus jeune enfance j’ai été fasciné par le cirque » raconte Claude Bonin qui ajoute : « Quand une caravane passait, j’étais éperdu de joie à la vue de tous ces camions, des fauves dans leurs cages…Une fois installé, le chapiteau me fascinait".

Marseillais d’origine, mais Ollioulais de cœur depuis plus de 40 ans, Claude Bonin aurait donc, logiquement, dû envisager une carrière dans ce monde du spectacle qui nourrissait ses rêves, mais il a fait carrière dans l’enseignement, devenant Principal adjoint de Collège. Aujourd’hui à la retraite, il est également fortement impliqué, comme l’est également son épouse, dans la vie associative d’Ollioules, membre de l’Ensemble Polyphonique d’Ollioules, de la Lyre Provençale et du Comité de Jumelage

Inspiré par Barnum


.Durant toutes ces années, après son travail, Claude Bonin continuait de concrétiser ses rêves d’enfant, achetant par ici un petit camion aux couleurs de Zavatta, un fourgon marqué Barnum, un autre au sigle de Pinder, des articles de presse consacrés aux vedettes des grands cirques, enmmagisant le tout au dernier étage de maison, une maison très vieille, construite avant la Révolution française, où les murs sont patinés par l’Histoire et le sol carrelé de tomettes rutilantes que Mme Bonin se désespère à entretenir.

Un chapiteau miniature démontable


Et c’est donc-là, dans une vaste pièce, que se trouve le saint des saints, la reconstitution à l’échelle 1/43, du cirque Barnum, avec son chapiteau (parfaitement démontable comme un vrai cirque), ses centaines de camions (faits mains, en contreplaqué, peints minutieusement et qui roulent), ses gradins (bien évidemment à l’échelle 1/43), l’orchestre et, cerise sur le gâteau, la partition du chef d’orchestre. Musicien dans l’âme, Claude Bon a recopié sur du papier à musique la partition de celle du cirque Barnum. Ensuite, il l’a réduite à la taille de l’échelle (ce qui représente in fine 2 cm à peine. Et si l’on prend une loupe pour vérifier, on est stupéfié par cet exploit !)…

Une encyclopédie vivante


Sur le cirque, son histoire, son univers, Claude Bonin sait tout. Il en est une encyclopédie vivante. Il vous raconte que la première représentation d’un cirque moderne a eu lieu à Londres le 7 avril 1768 et qu’un certain Philipe Astely en est à l’origine.

Vétéran de retour d’Amérique, ce Philipe Astely décide de représenter des spectacles équestres avec des démonstrations d'acrobatie dans la Philip Astley's riding school, école équestre dans laquelle est construite la première piste circulaire pour pouvoir tenir les chevaux depuis le centre, au bout de la chambrière (fouet à long manche utilisé par les dresseurs de chevaux) dont la longueur a déterminé la dimension internationale du diamètre de la piste, 13,50 m2. Elle est toujours en vigueur dans tous les cirques du monde, et Claude Bonin en a tenu compte dans ses calculs, ce qui représente une prouesse supplémentaire dans sa miniaturisation.

Mais Claude Bonin n’est pas au bout de sa peine puisqu’il est en train de peaufiner (évidemment toujours à la fameuse échelle 1/43 les gradins de son cirque miniature, tout en chinant les moindres brocantes à la recherche de nouveaux objets ou de livres concernés par le cirque. Question livres, il en possède déjà près de 500…

L'hommage de Fernand Léger au cirque


Reste à saluer une telle passion et encourager les spectacles de cirque, comme le fait, par exemple Fernand Léger qui écrit : « Ça n’arrête pas, tout s’enchaîne... Un cirque est un roulement de masses, de gens, d’animaux et d’objets... Allez au cirque. Vous quittez vos rectangles, vos fenêtres géométriques, et vous allez au pays des cercles en action... le rond est libre, il n’a ni commencement ni fin »
Un seul bémol, vraiment un seul : pas de visite possible.

F.K, le 16 janvier 2015

Autres photos:

Reconstitution à l'échelle 1/43ème d'un cirque
Reconstitution à l'échelle 1/43ème d'un cirque