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Le 24. juillet 2015 à 16h04

Ollioules Culture Si Châteauvallon m’était conté…

Cette année, Châteauvallon fête ses cinquante ans. Pour rendre hommage à ses créateurs, Henri et Simone Komatis, Gérard et Colette Paquet, la Ville d’Ollioules organise à la Criée aux Fleurs une remarquable exposition consacrée, via des photos, des affiches et de nombreux textes, une rétrospective des événements qui ont marqué ce demi siècle de culture illuminé par une foule d’artistes de renommée internationale.

Aujourd'hui....

Aujourd'hui....

Dans la foule qui se pressait jeudi soir à la Criée aux Fleurs pour le vernissage de l’exposition « 1965-2015 Châteauvallon, le cinquantenaire » il y avait beaucoup de nostalgiques des années 70 et 80 qui évoquaient, avec émotion, avoir pu écouter et applaudir des vedettes de dimension internationale tels que Ray Charles (ah, quelle folle soirée !), Maria Casarès, Charles Mingus, Dizzy Gillepsie (un vrai délire !), Keith Jarret, Paco Ibanez, Léo Ferré, Joan Baez, Stan tGetz (longuement ovationné), Paul Mac Cartney…Sans oublier les grosses pointures de la chorégraphie à l’image de Maurice Béjart, Marc Cunningham, Preljocaj, Philippe Decouflé, Martha Graham, Juan Carmona. Une liste non exhaustive

Une foule de vedettes de dimension planétaire


Il faudrait plusieurs pages pour énoncer la liste de toutes ces vedettes qui ont enchanté ce lieu magique dont la vue, absolument superbe, donne sur le panorama de la rade : Bernard Montet, Niels Arestrup, Gaston Beltrame, Micheline Presle, Daniel Gélin, Léo Ferré, Michel Portal, Maxime Leforestier, Guy Bedos, Claude Nougaro, Jean-Pierre Rampal…Et comment ne pas oublier la venue d’Ilya Prigogine, Prix Nobel de Chimie

Les plus grandes vedettes de la planète


Danse, variétés, jazz, théâtre : Châteauvallon a vu défiler les plus grands de ce monde. Et continue, sur sa lancée. Tout cela grâce au mérite et à l’obstination d’une poignée d’hommes passionnés, obstinés, un peu « fous » au sens noble du terme et surtout visionnaires puisque leur « enfant », est aujourd’hui unique en son genre et attire chaque année des milliers de spectateurs aussi bien sur les gradins en plein air que dans son théâtre.

Parmi les personnalités...



Ce vernissage était rehaussé par la présence de Robert Bénéventi, Philippe Vitel, Député de la circonscription, Laetitia Quilici, vice-présidente de l’assemblée de départementale, Robert Bénéventi Maire d’Ollioules entouré de nombreux de ses élus, Christian Tamet, directeur de Châteauvallon, Françoise Baudisson, présidente du CNCDC, Boris Cyrulnik, premier président de l’association et de plusieurs responsables d’associations ollioulaises…

Un lieu magique conçu comme un théâtre antique


Réalisé à la façon d’un théâtre antique comme les concevaient Grecs et Romains, l’amphithéâtre de Châteauvallon n’a que cinquante d’âge. Mais il ressemble comme une goutte d’eau à Delphes, Teormina…

Explication

À l'origine, Châteauvallon, ce lieu devenu prestigieux, qui fait aujourd’hui partie du patrimoine architectural de la Ville d’Ollioules, a été créé par Gérard Paquet, Henri Komatis, Simone Komatis et Colette Paquet en 1964.
Bâti autour d'un fortin de garde du XIe siècle, reconstruit en bastide au XVIIe et retrouvé en ruine en 1964, il fut restauré et converti en Centre Culturel consacré à la réflexion et à la transmission des connaissances. Ce fut d’abord un lieu d'accueil et de savoir où la création et les arts se rencontraient.

"D'abord, il a fallu charrier les pierres"


À partir de 1966, création d’un petit théâtre extérieur, de l'amphithéâtre de plein air, puis du théâtre couvert, de studios et des hébergements.

Comme le rappellera Annick-Buisson-Etienne, déléguée municipale au patrimoine, « On est venu à Châteauvallon, dès le début, pour charrier des pierres, dire de la poésie, créer un spectacle ou partager une recherche artistique ou intellectuelle ».

S’en sont suivis des événements. Innombrables. Le talent à l’état pur et bien souvent planétaire. Ollioules devenait ainsi au fil des décennies un point de référence en matière de culture internationale.Et comment se présente cette exposition

Comment s'est développé le site ?


Annick-Buisson-Etienne : Elle s’appuie sur l’évolution du site. D’abord les temps héroïques, puis les grands événements qui ont marqué son histoire et l’esprit du public.En fait, il est impossible de dissocier les bâtiments de ce qui s’y est passé. Dès que les fondateurs ont eu un semblant e salle pour organiser un événement ou quatre pierres pour y asseoir un public, il s’est passé quelques chose à Châteauvallon

Vers quelle destination ?


Vers un centre de recherche artistique et culturelle
C’est Boris Cyrulnik qui a employé le mot de pionnier à propos de l’aventure de la recherche. Ce mot est juste. Des pionniers qui défrichent un territoire, celui de la culture vue non pas comme un divertissement mais comme une quête vers un compréhension plus profonde et plus pleine de ce qu’est notre monde et aussi de ce que nous sommes. C’est ainsi, me semble-t-il, qu’il faut comprendre l’histoire de Châteauvallon et envisager son avenir"

Et qui faut-il remercier ?


Merci à Nathalie Anton, directrice adjointe du CNCDC, Monique Macia, adjointe à la Culture, Elian Bachini qui a permis de monter les photos, François Laï, à qui l’on doit la plupart des photos du Festival de jazz, à TPM qui en a réalisé les tirages, à Valérie Michel-Fauré dont la thèse de doctorat consacrée à Châteauvallon a constitué une mine de renseignements, au service culturel du départemental, à Gilbert Ghigo, passionné de jazz, qui a constitué modestement et pour son plaisir r, une magnifique collection d’archives, à Daniel Bombert qui m’a si chaleureusement encouragée, à Gérard et à Nathalie Paquet…Il est même venu des intellectuels comme Illy Prigonine, Prix Nobele Chimie".

Quand la roue tourne et que surgissent des nuages noirs


Saison 1986, les fans de Châteauvallon pleurent le décès de 'HenriKomatis. Et Châteauvallon devient Théâtre national de la danse et de l'image, toujours sous la direction de Gérard Paquet.Cela ne va malheureusement pas durer bien longtemps.

Pour sa part, Robert Bénéventi a loué les uns et les autres pour cette remarquable exposition, rappelant au passage que Châteauvallon bénéficie de l’aide de l’Etat, de la Région, du Conseil départemental et de TPM

"Honte au Maire FN de Toulon qui exigeait la dissolution de Chateauvallon !"


Mais avant de conclure il n’a pas tenu à faire montre d’un trait de colère, d’ailleurs unanimement partagé :
« Châteauvallon a failli disparaître en 1986 à cause du Maire FN Le Chevallier qui en avait exigé la dissolution. Il a fallu beaucoup d’énergie, beaucoup de volonté et d’énergie pour faire barrage à ce blocage et pour que Châteauvallon, après une erntain interruption, renaisse dans son concept, qui est redevenu celui qu'il était avant, celui de la pertinence et du talent ».

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François Kibler, le 24 juillet 2015

Autres photos:

...et hier Au cours du vernissage, de gauche à droite, Monique Macia, adjointe à la Culture, Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules, Annick Buison-Etienne, déléguée au Patrimoine, Philippe Vitel, député de la circonscription et Laetitia Quilici, vice-présidente de l'assemblée départementale. La Lyre pendant son aubade
...et hier