Ouest Var > Actualité > Sanary > Sanary littéraire : Rencontre avec Jean-Robert Cain...
Le 10. août 2014 à 11h06

Sanary culture Sanary littéraire : Rencontre avec Jean-Robert Cain et Franz-Olivier Giesbert

Un peu de culture au milieu des vacances au bord de la mer. C'était à la fois inattendu et bienvenu et c'est à Sanary que ça se passait.

Patricia Aubert, Eliane Thibaux, Serge Levy, Jean-Robert Cain, Franz-Olivier Giesbert, Jean Brondi

Patricia Aubert, Eliane Thibaux, Serge Levy, Jean-Robert Cain, Franz-Olivier Giesbert, Jean Brondi

C'est sous l'égide du magazine "Sud à la carte", qu'étaient réunis ce samedi sur le parvis de la Mairie de Sanary, Jean-Robert Cain, docteur en psychiatrie, passionné d'orgues, d'ailleurs titulaire de l'orgue des Réformés de Marseille et créateur du festival d'orgues de Roquevaire qui, en septembre fêtera sa dix-huitième édition, présentant son très beau livre "Trésors des églises de Marseille" et un monsieur que l'on connaît mieux grâce au petit écran, journaliste, romancier, animateur, venu présenter son dernier roman "L'amour est éternel tant qu'il dure" (Ed Flammarion) : Franz-Olivier Giesbert.
Jérôme Levy, rédacteur en chef du magazine, animait ces deux rencontres diamétralement différentes.

Jean-Robert Cain et les orgues


Avec le premier nous sommes partis dans la musique d'église puisque, parlant de sa passion, la discussion était entrecoupée d'extraits d'œuvres de Bach, Couperin, Dupré, Cochereau. Moment magique lorsque, sur un morceau d'orgue de Bach, les cloches de l'église St Nazaire toute proche s'ébranlèrent pour annoncer un mariage ! Quoi de plus symbolique ?
Homme d'une grande culture, il nous fit partager sa passion et découvrir un instrument à la fois complexe et restant encore très mystérieux.

FOG et l'amour !


Et puis l'on passait à Franz-Olivier Giesbert dont le dernier livre qui est un recueil de nouvelles est quelque peu inattendu, l'amour en question dont il parle étant plutôt tourné vers le sexe avec quelques scènes assez violentes, très explicites, allant même jusqu'à la zoophilie !
L'ayant lu, et étant, sinon choqué, du moins surpris, je voulais savoir ce qui l'avait poussé à écrire un livre qui, tout de même, sent un peu le soufre.
"Mais - me dit-il - l'amour c'est aussi le sexe ! Je sortais d'un livre très lourd "La cuisinière d'Himmler" qui m'en avait fait baver et qui m'avait épuisé. J'avais donc envie d'écrire quelque chose de plus facile avant de m'attaquer à deux autres livres, l'un sur les animaux, l'autre sur un gros roman. J'ai trouvé que ce sujet serait plus reposant, ça m'amusait et ça n'avait d'autre ambition que d'amuser le lecteur".
Avec de la zoophilie ?
"Mais mon cher, ça existe ! C'est la réalité, même si je n'ai jamais été intéressé personnellement par cette approche particulière de l'amour et si je ne savais pas que c'était si développé. Si ça choque les gens, il ne faut pas qu'ils le lisent ! Moi, ça m'a fait rire parce que je trouve ça très pathétique.
Mais j'ai beaucoup travaillé sur le sujet, ça a été une récréation d'écrivain".

Le plaisir des rencontres


Bien que pas très convaincu mais hélas, n'ayant pas le temps de développer le sujet avec lui, il nous parla aussi de plaisir qu'il a de rencontrer ses lecteurs :
"Chaque fois que je le peux, je vais au-devant d'eux. Aujourd'hui j'ai un peu plus de temps et je le fait avec plaisir et humilité. Parler aux gens est important pour moi car les lecteurs réécrivent nos livres, ils le lisent avec leurs yeux mais aussi leur vécu, leur interprétation et quelquefois ils me font découvrir des choses auxquelles je n'avais pas pensé que je réalise grâce à eux. Car entre nous... je ne sais pas toujours ce que j'ai raconté !"
Homme d'esprit, lui aussi d'une grande culture, il avoue que, tout petit, il voulait être Victor Hugo ou rien ! Il est devenu journaliste pour approcher la littérature et son séjour à la locale de "Paris-Normandie" a été le déclencheur de sa vie de journaliste et d'écrivain.

FOG et Ferdinand Bernhard... jumeaux stellaires !


Pour recevoir nos deux auteurs, Patricia Aubert, première adjointe, était entourée de deux élus : Jean Brondi et Eliane Thibaux et elle nous expliqua qu'elle avait trouvé intéressant de constater que FOG et Ferdinand Bernhard, maire de Sanary, étaient des jumeaux stellaires puisque nés tous deux un 18 janvier de parents mi français, mi allemand pour l'un, mi-autrichien pour l'autre, donc possédant une double culture.
Par ailleurs, il lui semble important que Sanary continue à être la ville littéraire qu'elle a toujours été depuis les années où nombre d'écrivains sont venus s'y exiler et écrire beaucoup de leurs œuvres, comme Thomas Mann par exemple. Aujourd'hui, la ville se dote d'une médiathèque de grande qualité dont Eliane Thibaux s'occupe avec ferveur et ce genre de manifestations est toujours la bienvenue.
Manifestation qui a réuni un public venu nombreux malgré la plage !
Et qui est donc amenée à se reproduire.

, le 10 août 2014

Autres photos:

Jean-Rober Cain et Patricia Aubert
Jean-Rober Cain et Patricia Aubert