Le 28. mars 2013 à 19h43
Sanary
Environnement
Il y en avait du monde pour transplanter "le centenaire"!
Transplantation d'un "monument végétal" de la commune.
Actuellement un lourd chantier se déroule avenue de la Résistance où un EHPAD verra le jour l'année prochaine en lieu et place de l'ancien CCAS. Et il a fallu déplacer de quelques mètres un platane de près de 150 ans car il se situait sur la future voie d'accès réglementaire pour les secours. Jean-Pierre Moulard (directeur des services techniques) expliquait: "cela aurait été périlleux et préjudiciable pour le platane si on avait opté pour le transplanter sur un site éloigné". Les services techniques ont ainsi été mobilisés pour préparer cette transplantation. Le service des espaces verts a fait appel à un pépiniériste spécialisé, les établissements Barbier, sous le contrôle de Christophe Ghigonetto, ingénieur et responsable du service environnement. Il apportait cette précision: "il s'agit d'un des plus vieux platanes de la commune, donc on veut mettre toutes les chances de notre côté pour qu'il reparte", Jean-Pierre Moulard ajoutant: "il faut savoir que la commune est attachée à son patrimoine végétal, il y a plus de 3.500 arbres d'alignement ou de parc, répartis en plus de 70 variétés différentes qui ont été plantées depuis 24 ans".
En début de semaine Christian Barbier et Jean-Pierre Bernardi qui s'occupent depuis 35 ans de ce type d'opérations pour l'entreprise nous expliquaient: "on s'est occupés du terrassement et de la constitution du trou au préalable. Avec le service environnement il a fallu ramener "la ramure" de 11 mètres à 7 mètres de diamètres. Avec une petite pelleteuse on a aussi fait en sorte de dégager la motte sans abîmer les petites racines".
Une transplantation pleinement réussie
Jeudi après-midi la grande opération pouvait commencer. Les agents de la police municipale étaient mobilisés pour bloquer cette portion de l'Avenue de la Résistance, et faire la place à une grue de 100 tonnes de l'entreprise AlteAd Revel. Une heure de préparation a été nécessaire, entre l'installation de la grue, la pose précise des sangles autour du tronc et des branches, en équilibrant le tout. Christian Barbier nous expliquait: "il faut prendre la motte, car le plus important est de garder les toutes petites racines, on appelle cela les radicelles, afin que le platane ait toutes les chances de repartir". La complexité pour le grutier était de trouver le juste équilibre pour lever ce platane de 23 tonnes: "il faut se dire qu'une seule racine peut empêcher la grue de lever le platane". Finalement le levage s'est passé rapidement, et la transplantation a pleinement réussi. L'opération totale aura duré plus de 2h30. Christian Barbier nous expliquait: "il y a plus de 70% de chances pour que le platane reparte. Pendant deux ans, on va le surveiller de près, et surtout le nourrir en l'arrosant très souvent, on a déjà installé deux drains".
D.D, le 28 mars 2013