Le 19. janvier 2007 à 08h38
Le Brusc
Société
Matriochka organise une conférence sur la SNSM.
Erick Vimfles était l’invité de l’association Matriochka.
Maison du patrimoine au Brusc, le 6 janvier 2007 : Erick Vimfles, assisté de sa femme et de son fils Frédéric, nous présenta la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), son histoire ainsi que ce qu’elle représente aujourd’hui. Six-Fours.net était présent et vous propose en quelques lignes un résumé de la conférence :
Le premier texte connu, relatif au sauvetage en mer remonte à 1265 et est attribué à Aliénor d’Aquitaine. Il stipulait : « Doivent être mis à la mer et plongés tant qu’ils soient demi-mort... les gens s’abstenant de porter secours », mais il fallut attendre 1825 pour voir naître les premières initiatives de création d’une station de sauvetage. Ce fût à Boulogne sur mer, cette station était gérée à part égale par les français et les anglais. A l’époque les sauvetages étaient difficiles et se faisaient à la rame ou à la voile. Lorsqu’en 1833 un navire nommé l’Amphitrite coulât au large de Boulogne, la station de sauvetage ne put sauver que 3 personnes sur 136 passagers du bateau !
La première véritable société de sauvetage, la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés (SCSN) fût créé le 3 aout 1864. Elle fût reconnue d’intérêt public et avait déjà en 1866 vingt stations en service et une 15aines d’autres en cours de création. Un peu plus tard en 1873 Henri Nadault de Buffon créa une deuxième société : les Hospitaliers Sauveteurs Bretons (HSB). Ces deux sociétés ont survécu après la première guerre mondiale mais rencontrèrent de grands problèmes humains et financiers. En effet beaucoup de jeunes gens moururent pendant la guerre, si bien que les effectifs des sociétés de sauvetage étaient décimés. D’autre part l’apparition des premiers bateaux à moteur, qui en soit était une bonne chose, confronta les sociétés de sauvetage à des coûts d’acquisition des bateaux très élevés. Pour couronner le tout, l’essor de la plaisance après la guerre augmenta largement le nombre d’accidents en mer et donc les besoins d’intervention. Face à ces problèmes les deux sociétés unirent leurs forces, ce qui donna naissance le 6 juin 1967 à la SNSM.
Aujourd’hui la SNSM c’est un total de 40 agents salariés dans les bureaux administratifs à Paris et à la station d’entretien des bateaux à St. Malo. Et c’est également et surtout 4500 bénévoles dans les centres de formation et dans les 232 stations réparties sur le périmètre des côtes françaises et dans les DOM TOM.
La SNSM intervient gratuitement pour les sauvetages en mer, lorsque les personnes sont réellement en danger, par contre une intervention par rapport à une panne d’essence sera facturée entre 275 et 395 euros de l’heure.
La flotte de la SNSM c’est 42 canots tout temps, 120 vedettes toutes classes confondues et 450 canots pneumatiques. Les équipages sont prêts à intervenir 24h/24h et 365 jours par an. 98% des sauvetages se font de nuit.
La SNSM est financé à 41% par l’état, à 30% par ses adhérents le reste venant des interventions et de la vente de ses produits de communication.
Dans le Var la SNSM c’est 7400 adhérents, 2 canots tout temps (St Tropez et Hyères), 6 Vedettes (Bandol, La Seyne/St Mandrier, Porquerolles, Le Lavandou, Cavalaire, Fréjust/St Raphael) et 5 embarcations légères. En 2006 les équipages ont effectué 512 sorties, ils ont secouru 650 plaisanciers et pêcheurs et ont sauvé 21 vies humaines.
La SNSM c’est l’engagement des amoureux de la mer pour les amoureux de la mer. Le seul regret d’Erick Vimfles c’est de constater que les plaisanciers, eux qui ont tant besoin des services de la SNSM, semblent s’en désintéresser : « Dans le port du Brusc nous avons 500 bateaux et seulement 50 adhérents à la SNSM, c’est dommage ! ».
XT, le 19 janvier 2007